Le village
Le village, aux portes du plateau du Vercors, Forteresse de la Résistance, site des jeux Olympiques de 1968, pour l'épreuve de saut à ski, étape du tramway Seyssinet / Villard de Lans, commune du Parc Régional du Vercors.
Un peu d'histoire
Saint-Nizier était évêque de Vienne et fut l’un des principaux artisans de la christianisation du Dauphiné au Vème siècle.
L’existence de la paroisse remonte au XIème siècle et seul subsiste de cette lointaine époque, le vieux clocher d’une belle chapelle de montagne, aux pignons protégés de lauzes comme les maisons du pays.
Le mandement de Sassenage était divisé au Moyen-âge en deux parties : d’un côté la plaine, avec les paroisses de Fontaine, Sassenage et Engins, de l’autre celles de Lans, Villard-de-Lans, Autrans et Méaudre.
Le terme de « Pays des quatre montagnes », couramment employé aujourd’hui est donc une abréviation pour les quatre paroisses des montagnes de Sassenage. Il désignait à l’époque cette deuxième partie du territoire plus montagneuse et difficile d’accès que les seigneurs de Sassenage avaient du mal à inféoder.
La partie orientale de la commune de Saint-Nizier du Moucherotte constitue un remarquable balcon de Vercors perché au dessus de l’agglomération grenobloise qui, dès 1870, attire les touristes avec la construction de la voie d’accès par Seyssinet, et surtout, à partir de 1920, quand fut achevée la ligne de tramway Grenoble – Villard-de-Lans accompagnée de la construction de sa gare et de l’Hôtel de la Gare (ancêtre du Bel Ombrage).
La commune de Saint-Nizier du Moucherotte compte également un autre hôtel, l’hôtel le Geymond, qui deviendra l’hôtel des Touristes, puis du Belvédère et plus tard Tanagra. Incendié en 1944, il est reconstruit au début des années 50 pour devenir un centre de vacances.
L’inauguration de la ligne de tramway a marqué le début de l’évolution touristique de la commune qui, dans les années 30, applique les mesures de contrôle anti-tuberculeux préconisées à l’échelle cantonale et se voit, à son tour, sacrée station de séjours et de cures pour enfants délicats.
C’est le début du climatisme, le climat étant un facteur de santé incontestable, ainsi la tuberculose sévissant au début du XX° s. est alors soignée à l’air pur des montagnes.
Une première maison médicalisée pour enfants apparaît, les Bruyères, et des hôtels, comme le chalet-pension de l’Aiguille des Pucelles (incendié en 1944) et les Tilleuls (aujourd’hui Domaine de Romanet) vantent les vertus curatives des séjours qu’ils proposent.
De plus, la communauté villageoise de Saint-Nizier du Moucherotte compte environ 200 habitants et près de 40 exploitations agricoles à cette époque.
1929 marque la création de la commune de Saint-Nizier à part entière, se détachant de la commune de Seyssinet-Pariset grâce aux liaisons avec les autres communes, au développement de ses activités et de sa population.